D'où vient tout ce folklore estudiantin?

L'origine du baptême

Dans toute société et de tout temps, l'homme a éprouvé le besoin de marquer le passage de la vie d'enfant à celle de l'adulte; les pratiques utilisées varient très fort selon les ethnies et les époques. En voici quelques exemples :

 

Dans certaines tribus d'Afrique, les jeunes hommes doivent sauter d'une tour de plusieurs dizaines de mètres retenus par une corde qu'ils ont tressée eux-mêmes, la longueur de la corde étant sensée représenter leur courage.

 

Chez nous, pour les ouvriers du bâtiment, il est très courant que l'on fasse aux nouveaux quelques plaisanteries (l'envoyer chercher un paquet de trous...).

 

Dans notre "belle" institution qu'est l'armée, on fait récurer la cour de la caserne par la "bleusaille" avec leurs propres couverts...

 

Dans notre mini-société qu'est le monde estudiantin, les formes revêtues par ce passage sont plus... ludiques.

 

L'origine des cercles

Les cercles esudiantins sont nés au XIXe siècle à Leuven. À cette époque, les vols pendant la nuit étaient fréquents. Afin d'empêcher ces nombreux vols, les étudiants se sont rassemblés en communautés, appelées "cercles". Ces cercles avaient pour but d'assurer la sécurité de la ville et plus particulièrement la sécurité de la communauté estudiantine.


Cependant, ces cercles étaient régulièrement la cible de traîtres qui, en s'introduisant au sein de ceux-ci, continuaient leurs méfaits en toute impunité. Pour empêcher ces trahisons, les étudiants de ces différents cercles ont imposé des épreuves aux nouveaux venus afin de tester leur loyauté envers la communauté. De là sont nés les différents cercles qui constituent à présent le folklore estudiantin.

 

La penne

La penne est la coiffe traditionnelle et folklorique des étudiants belges des universités non catholiques (d'état comme l'ULg ou libre comme l'ULB et la VUB) ainsi que de plusieurs Hautes Écoles et Écoles supérieures artistiques en Belgique (à Liège, y compris dans les établissements catholiques).


Bien que la penne soit considérée comme un élément traditionnel porteur d'une grande signification symbolique, tant les traditions que leur symbolique varient de faculté en faculté et d'université en université.


La penne est indissociable du baptême et du cercle étudiant qui l'a administré. Ce cercle est fortement lié à une faculté ou à une section de faculté. Le corps professoral de chaque faculté a fréquemment été baptisé (ou est farouchement anti-baptême!) en d'autre temps. Aussi, toutes ces notions tendent à se télescoper. On ne peut parler de la penne sans parler de cercle, faculté et baptême estudiantin.

 

Les différents couvre-chefs en Belgique

  • la penne : enseignement non catholique
  • la calotte : enseignement catholique ("In Traditio Veritas - Erratum de la Calotte")
  • l'alto : HEC Saint-Louis (Disparu)
  • la penne consulaire : uniquement à la FUCaM (petite visière)
  • le bérêt d'Art : CBA (Liège)
  • la bierpet : pour certaines corporations estudiantines